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Dernière mise à jour le · 4 min

Le résultat courant avant impôt apparaît souvent dans les comptes annuels… sans qu’on sache vraiment ce qu’il signifie. Et pourtant, c’est un indicateur central pour comprendre la rentabilité d’une activité, indépendamment des éléments exceptionnels. Quelques repères simples permettent de le définir, de le calculer, et surtout de l’analyser avec justesse.
Le résultat courant avant impôt est un solde intermédiaire de gestion (SIG) qui mesure la performance économique d’une entreprise sur une période donnée, avant la prise en compte des impôts sur les bénéfices. Il se concentre sur l’activité "normale" de l’entreprise, en excluant les éléments exceptionnels (comme une vente de terrain ou une indemnité d’assurance exceptionnelle).
Autrement dit, le résultat courant avant impôt permet de savoir si l’entreprise gagne de l’argent grâce à son cœur de métier, avant même d’entrer dans les détails fiscaux. Il inclut donc le résultat d’exploitation (c’est-à-dire l’activité pure de l’entreprise) et le résultat financier (liés aux intérêts d’emprunts ou produits financiers), mais pas les charges ou produits exceptionnels.
Calculer le résultat courant avant impôt permet de prendre du recul sur la rentabilité réelle d’une entreprise. Ce chiffre est souvent utilisé par les investisseurs, les banquiers, ou encore les experts-comptables pour analyser la solidité du modèle économique.
Il sert à répondre à une question simple : est-ce que l’entreprise est viable sur le long terme, indépendamment des événements exceptionnels ou de la fiscalité ? C’est aussi un indicateur de gestion, qui aide les dirigeants à prendre des décisions stratégiques : embauche, investissement, réorientation d’activité…
Le résultat courant avant impôt est généralement calculé à la clôture de chaque exercice comptable, c’est-à-dire une fois par an. Cependant, rien n’empêche de le suivre plus régulièrement – par trimestre ou semestre – pour mieux piloter l’activité au fil de l’eau. Cela permet de détecter rapidement une baisse de rentabilité ou une augmentation anormale des charges financières. Il est également pertinent de calculer le résultat courant avant impôt lors d’une création ou reprise d’entreprise afin d’avoir une indication sur l’influence des modes de financement sur l’activité et la rentabilité à venir.
Le calcul du résultat courant avant impôt repose sur deux éléments principaux :
Le résultat d’exploitation, qui correspond au chiffre d’affaires diminué des charges d’exploitation (achats, salaires, loyers, etc.).
Le résultat financier, qui prend en compte les produits financiers (placements, intérêts perçus) et les charges financières (intérêts d’emprunts, agios…).
Formule simplifiée : Résultat courant avant impôt = Résultat d’exploitation + Résultat financier

Exemple : Une entreprise dégage un résultat d’exploitation de 120 000€. Elle perçoit 5 000€ de produits financiers (issus de placements) et paie 15 000€ de charges financières (intérêts d’emprunts).
Le résultat financier est donc de -10 000 € (5 000€ - 15 000€).
Son résultat courant avant impôt s’élève à 110 000 € (120 000€ + (-10 000€)).
L’analyse du résultat courant avant impôt permet d’évaluer la performance économique de l’entreprise dans sa zone de confort, c’est-à-dire son activité habituelle. Mais ce chiffre, à lui seul, ne suffit pas. Il faut aussi le mettre en perspective avec les années précédentes, le secteur d’activité, ou encore la taille de l’entreprise.
Un résultat courant avant impôt positif indique que l’entreprise génère plus de richesse qu’elle n’en consomme dans le cadre de son activité normale. C’est une bonne nouvelle, qui montre que le cœur de l’activité est rentable, même avant les calculs d’impôt.
C’est aussi un signal fort pour les partenaires financiers, car cela signifie que l’entreprise est capable de rembourser ses dettes, financer sa croissance ou encore distribuer des dividendes. Un bon résultat courant avant impôt est souvent synonyme de bonne gestion.
À l’inverse, un résultat courant avant impôt négatif signifie que l’activité normale de l’entreprise n’est pas rentable. Cela peut être dû à des charges d’exploitation trop lourdes, à une baisse du chiffre d’affaires ou à des charges financières élevées (comme des emprunts importants).
Un tel résultat ne veut pas forcément dire que l’entreprise est en danger immédiat – certains éléments peuvent être ponctuels – mais il alerte sur une perte de vitesse dans l’activité courante. Il est alors important d’en analyser les causes : Faut-il revoir les tarifs ? Réduire certaines charges ? Négocier de meilleures conditions de financement ?
Le résultat opérationnel courant correspond au résultat d’exploitation, c’est-à-dire la performance de l’entreprise liée uniquement à son activité principale, hors éléments financiers et exceptionnels. Il permet de mesurer l’efficacité économique de l’activité, sans tenir compte des charges financières ou des produits exceptionnels.
Le résultat courant avant impôt reflète la rentabilité de l’activité normale de l’entreprise, avant la prise en compte de l’impôt sur les bénéfices. Il exclut également les éléments exceptionnels. En revanche, le résultat net est le résultat final, après la prise en compte de l'impôt sur les sociétés et des éléments exceptionnels (charges ou produits non récurrents). Il donne donc une vision complète de la performance de l’entreprise sur l’exercice.

Article écrit par Clementine
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